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L’importance des maths dans l’éducation en Afrique

L’enseignement des maths pour l’avenir de l’Afrique

L’importance de l’enseignement des mathématiques ne peut être niée dans la formation des générations futures d’un pays. Les mathématiques font partie intégrante de l’éducation de chaque pays. Et l’Afrique n’y échappe pas. Le continent africain connaît ces dernières années de nombreuses évolutions, accompagnées de développements dans plusieurs domaines dont l’éducation.

L’éducation des nouvelles générations est primordiale pour le développement et l’émancipation des pays africains” souligne Nazaire Gnanhoué, entrepreneur béninois. L’éducation donnée aux jeunes doit être de qualité et permettre d’acquérir des bases solides de niveau élevé afin de permettre aux générations futures d’atteindre des postes et métiers haut placés sur la scène africaine mais aussi sur la scène internationale. Il est de ce fait primordial de concentrer de nouvelles ressources dans l’éducation, au niveau des mathématiques par exemple, mais également dans tout l’enseignement général. Une première étape importante qui mène à une diversification des domaines d’études et ainsi à de nouvelles opportunités de carrière pour les jeunes.

Place des maths dans l’éducation – Interview de Basile Kougblenou

Les mathématiques ont une place très importante dans de nombreuses formations telles que les sciences, l’entrepreneuriat, le commerce, la finance, la logistique, l’ingénierie, la télécommunication… Les évolutions des pays sont basées sur de l’innovation qui ne pourrait avoir lieu sans l’intégration des mathématiques dans les domaines. En effet, les mathématiques sont utilisées au quotidien, que ce soit lorsque l’on fait des courses au supermarché ou lorsque l’on crée de nouveaux bâtiments ou de nouvelles technologies. “Les mathématiques sont à la base de l’autonomie et de l’émancipation d’un pays, ils ont une place importante pour l’avenir d’un pays” insiste Basile Kougblenou, entrepreneur et expert de l’éducation en Afrique.

Mais intégrer l’enseignement des mathématiques dans les formations des écoles et universités locales des pays africain n’est pas suffisant. Pour pouvoir s’assurer de garder les étudiants africains en Afrique et de faire évoluer les pays, « il est primordial de fournir des programmes d’études diversifiés, des enseignements complets et interactifs, des infrastructures d’apprentissage équipées et des campus attractifs » précise Basile Kougblenou. Il faut établir ces changements dans le but que davantage de pays africain puissent être reconnus comme capables de procurer une bonne éducation de qualité et ainsi de réduire les “fuite de cerveau” vers des pays offrant ce type d’éducation.

L’avenir des pays africains dépend donc d’une éducation de bonne qualité et les mathématiques en sont les fondements dans des formations comme l’ingénierie, l’informatique et les sciences médicales par exemple. Il sera possible de former des experts et professionnels compétents et efficaces pour le continent africain. Et pour cela, il est important que cette intégration des mathématiques commence dès le plus jeune âge et dès les premiers contacts avec le système d’éducation » souligne M. Kougblenou

Tout ce processus aidera l’Afrique dans son développement et émancipation : “ L’importation est importante, mais il est tout aussi important que les pays africains produisent leurs propres outils et technologies grâce aux experts qu’ils auront formés. Donner envie et permettre aux jeunes de rester ou de revenir dans leurs pays pour contribuer à leurs évolutions et leur prospérité” affirme M. Basile Kougblenou.

État des lieux des maths dans l’éducation en Afrique

Nous pouvons constater qu’il y a une baisse d’intérêt envers les enseignements scientifiques et mathématiques en Afrique. Les étudiants s’orientent majoritairement vers les sciences humaines et sociales. Ceci est un phénomène mondial et non spécifique à l’Afrique.

Il est donc important de redonner le goût des mathématiques aux élèves et aux étudiants africains. Pour ce faire, des initiatives sont mises en place par de nombreuses associations comme la Fondation Deloitte en Afrique, ou la Fondation Nazaire Sourou Gnanhoue qui œuvre pour une meilleure éducation en Afrique à travers l’amélioration des infrastructures, de la qualité de l’enseignement, du mode de vie (eau potable, sanitaires), etc. L’AIMS (Institut africain des sciences mathématiques) fait également partie de ces initiatives qui promeuvent les mathématiques en Afrique ; il s’agit d’un institut créé en 2003 en Afrique du Sud dont le but est de former des étudiants et enseignants pour l’Afrique dans les domaines de la science et des mathématiques.

Il est par ailleurs nécessaire de changer la méthodologie de l’apprentissage des maths à l’école : oublier la méthode du par cœur et passer à un enseignement plus ludique et intéressant pour les enfants et les élèves. En appliquant une méthodologie uniquement théorique, les maths deviennent ennuyantes pour les étudiants et ils s’intéressent de moins en moins à cette matière indispensable. Il est alors possible de transformer la façon dont les mathématiques sont enseignées à l’école en Afrique. Cela permettra de former des élèves et étudiants ayant un esprit critique et d’analyse. Ces étudiants deviendront des futurs ingénieurs, experts, informaticiens… “Ce sont eux qui permettront d’aider l’Afrique à se diversifier et se développer” accentue M. Gnangoué.

Lire aussi : Le système éducatif africain – interview de Basile Kougblenou et Nazaire Gnanhoue

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